Johannes Van Der Meer, dit Vermeer, naît à Delft, aux Pays Bas en 1 632. Son père accumule les métiers et finira ruiné, laissant de nombreuses dettes. Hormis ce parcours semé d’embûches, peu d’événements de l’enfance du peintre sont connus du grand public.
Il se peut qu’il ait été au contact avec l’art grâce à ce père aux mille métiers qui s’inventa un temps marchand de tableaux et fréquenta assidûment quelques illustres artistes de l’époque. Quoi qu’il en soit en 1653, Vermeer intègre la Guilde de Saint Luc.
Également nommée la compagnie Saint Luc est une confrérie qui accueille le meilleur des peintres, sculpteurs, graveurs imprimeurs. Il est donc acquis qu’avant d’y entrer il côtoya un maître, a priori Léonard Bramer, pendant au moins 4 ans pour faire ses gammes en peinture.
Sa conversion au catholicisme pour épousailles lui inspire ses premières œuvres, le Christ dans la maison de Marthe et Marie, et Sainte Praxède, des tableaux de 1 655. Le quotidien est désormais moins précaire et Vermeer peut s’adonner à sa passion.
Les femmes qu’il peint ne semblent pas appartenir à environnement proche, de même que la douceur qui en émane n’a rien à voir avec la vie qu’il mène, chargé de famille nombreuse. Ces tableaux semblent issus d’une créativité hors norme dans leur délicatesse.
La jeune fille à l’aiguière, la femme à la balance, la femme en bleu, la femme au collier de perles, sont autant de tableaux sublimes et touchants. À 30 ans à peine, il est élu pour diriger la guilde. Il exerce à merveille ses capacités à authentifier les œuvres d’autres célébrités.
La jeune fille à la perle est l’une de ses œuvres les plus connues. Il s’en dégage une poésie empruntée au clair-obscur du caravagisme, mouvement pictural inspirant à cette époque, l’école de Delft. Surnommée la Joconde du Nord, il semble que la fille aînée de Vermeer en fut le modèle.
Son travail de peintre est lent, posé. Il s’attelle à deux ou trois toiles chaque année, sans que rien n’affecte son rythme. Une espèce de tranquillité semble l’habiter dans le chaos et les bruits qui l’entourent. Il peint pour des particuliers, et ne manque pas de mécènes.
Pourtant sa réussite ne dépasse pas le cadre de sa ville et de quelques initiés. Elle sera posthume alors qu’il finira ruiné, déprimé par son vécu, en décembre 1675, tandis que sa femme sera obligée de tout vendre tableaux et maison, pour payer ses dettes.
Les collections privées le mettent dans leurs catalogues. 20 ans après sa mort, 21 tableaux de Vermeer sont vendus lors d’une vente. Sa côte ne cesse de monter. Mais sa réhabilitation artistique totale sera le fait de l’historien Théophile Thoré, émerveillé par son travail.
Gravida tempor dui, vel tempus tellus.