Keith Haring naît le 4 mai 1958 en Pennsylvanie, dans une famille américaine assez conservatrice. Dès son enfance il présente des facultés pour le dessin et l’art. Après un cursus normal, il intègre à 18 ans la Ivy School of Professionnal Art de Pittsburg.
Le dessin publicitaire ne le satisfaisant pas, il s’inscrit à l’école des Arts Visuels de New York, il est inspiré par le bouillonnement intellectuel et artistique qui règne dans la ville et gagne de plus en plus la rue. Il en fera le support à sa créativité.
Loin des diktats académiques, des galeries et des musées, il s’inspire de l’esprit des tags qui foisonnent dans les quartiers populaires. Il peindra ses premières œuvres sur les panneaux publicitaires du métro, ce qui lui offrira une visibilité incroyable.
Reconnu dans ce milieu innovant qui prône la liberté artistique et le refus des contraintes, révolutionnant véritablement la manière de créer, il connaît un franc succès dès ses premières expositions. Son objectif est de mettre l’art à la portée de tous.
Cette manière particulière de dessiner à la craie dans la rue ou sur ses tableaux colorés sera sa patte et sa marque de fabrique. Il répète des formes synthétiques aux couleurs vives soulignées de noir, transmettant souvent un message.
L'art n'est pas une activité élitiste réservée à l'appréciation d'un nombre réduit d'amateurs, il s'adresse à tout le monde.
Il ne se départira jamais de son engagement pour la liberté d’expression et la liberté sexuelle reprenant des thématiques souvent violentes marquées par la mort, le désespoir, mais aussi la pulsion de vie. La police l’arrête souvent mais il ne cesse jamais de peindre aussi dans la rue.
Il peint des bébés à 4 pattes, des dauphins, des anges, des androgynes, des soucoupes volantes, des pyramides, et toutes sortes de silhouettes. Il puise son inspiration dans les géoglyphes de Nazca, au sud du Pérou, et les animaux stylisés.
Pour se rapprocher encore plus de son public il vend des produits dérivés de ses œuvres dans son enseigne de Soho. Fortement critiqué par le milieu artistique traditionnel, il côtoie et travaille avec Madonna, Grace Jones et d’autres célébrités.
Ses œuvres dénoncent le racisme, l’homophobie, le nucléaire et toutes les préoccupations émergentes. Il dénonce les effets du crack en peignant une immense fresque sur la 2nde avenue. Il travaille avec les enfants, souvent plus aptes à comprendre sa peinture que les adultes.
Infecté par le virus du Sida il se servira de son nom pour s’investir dans la lutte contre la maladie, notamment envers les plus jeunes. Il meurt en février 1990, à l’âge de 31 ans. Son œuvre décrié par les académiques a pourtant été récupéré par le marché de l’art.
Gravida tempor dui, vel tempus tellus.