Leonardo Di Ser Piero Da Vinci naît à Vinci, en Toscane, le 15 avril 1452. Enfant illégitime d’un notaire et d’une paysanne, il sera toutefois élevé dans la demeure de son père, entouré et choyé par une grande famille, dans un village proche de Florence.
Son éducation est libre, comme celle de tous les enfants qui gravitent autour de lui. Sa grand-mère paternelle, passionnée de céramique, le sensibilise à l’art, tandis que ses pérégrinations dans la nature, lui inspirent ses premiers croquis et lui insufflent un vent de liberté.
En 1469, fort de son élégance et de sa jeune beauté, il intègre l’atelier d’Il Verrochio, célèbre peintre, sculpteur, fondeur, spécialistes des fresques dans les chapelles. Aux côtés de Botticelli, Da Vinci s’initiera à toutes les techniques et collaborera à certaines œuvres de son Maître.
Son ingéniosité et son travail d’alors sont marqués par une accusation de sodomie, alors interdite, qui le force à s’exiler à partir de 1476, pendant 2 ans. S’il a gagné son indépendance de peintre, il multiplie les expériences artistiques, s’initiant au sfumato, sans en récolter les lauriers.
Il s’installe à Milan en 1482, où il se distinguera par son génie inventif, organisant de grands spectacles, à grand renfort d’effets spéciaux. C’est aussi l’époque où il peint la Vierge au Rocher, le premier de ses chefs-d’œuvre reconnu, qui le fera s’opposer aux commanditaires.
Artiste essentiel de la cour des Sforza, il est à la fois ingénieur, architecte, sculpteur, peintre, et crée pendant 16 ans une immense statue de François Sforza qui ne sera finalement jamais fondue. Ingénieux et inventif, il s’implique dans des projets militaires, techniques.
En 1490, il fonde une académie, d’où sortira notamment la fresque de la Cène, pour le couvent de Santa Maria Delle Grazie. Puis se sera, entre autres, le plafond du château des Sforza. Lorsque Louis XII envahit le Milanais, en 1509, il se passionne déjà pour le travail de Léonardo.
Il a déjà fait le portrait d’Isabelle d’Este en 1 499 et celui de Madona Lisa, épouse d’un marchand. La belle dame est devenue sous ses pinceaux, la sublime Joconde, tableau dont le peintre ne se séparera jamais, et qui habite désormais le Louvre, à Paris.
Le roi lui commande alors un portrait de Sainte Anne, pour honorer son épouse, Anne De Bretagne. Da Vinci travaillera son œuvre durant 20 ans, jusqu’à sa mort, peaufinant à merveille sa technique du sfumato, qui offre aux tableaux une sublime évanescence.
En 1513, il s’installe à Rome près des Médicis. Mais Raphaël et Michel Ange lui font de l’ombre, embellissant forteresses et églises. Il se consacre aux fêtes et à une autre de ses passions, l’hydraulique, en asséchant une partie des marées pontins. Il peint toutefois la série des Déluges.
Il est réputé pour son instabilité et son découragement à terminer des œuvres qui lui sont commandées et lui prennent des mois et des années. L’effervescence de sa pensée a du mal à se concentrer à une tâche particulière. Il se veut de tous les projets.
L’anatomie, la mécanique, l’astronomie, la botanique, la géologie, l’optique, ont empli sa vie tout autant que les arts. Avide de connaissances et curieux, il laisse en héritage 18 tableaux et des centaines d’écrits remis à son disciple Francesco Melzi. Il meurt le 2 mai 1519, à Ambroise.
Gravida tempor dui, vel tempus tellus.