Pablo Ruiz Blasco grandit au côté d’un père conservateur de musée, enseignant la peinture et le dessin, qui l’encouragera à créer, dès son plus jeune âge. A sa mère, il empruntera son nom d’artiste, Picasso. A 8 ans, il peint le Picador.
Il a tout juste 14 ans, alors que l’âge requis est de 20 ans. Ce passe-droit lui est accordé car il a peint à la perfection et en un jour des tableaux exigés sur un mois. Un an plus tard il expose le tableau où il a peint sa sœur, « la première communion ».
Avide d’apprentissage il copie, scrute, dessine et peint sans cesse. Artiste libre, il sort des sentiers battus et expose dans des cafés, des toiles influencées par Lautrec et Van Gogh. Il devient Picasso en 1901, prêt à enchainer les défis picturaux qui s’imposent à lui.
“Si l’on sait exactement ce qu’on va faire, à quoi bon le faire ?”
Après sa longue série de portraits durant l’adolescence, il s’installe à Paris dans l’atelier de son ami Casagemas qui s’est suicidé. Une période inspirante marquée par la mélancolie, la mort, la pauvreté, le désespoir, transposé dans des nuances bleues.
L’amour et les poètes qu’il rencontre lui inspirent de nouvelles couleurs à compter de 1904. Il peint Les Saltimbanques, les Trois Hollandaises, et s’attaque aux prémices des Demoiselles d’Avignon, préfigurant l’idée du cubisme.
Ce tableau incarne ce nouveau mouvement pictural qu’il partage avec Braque. D’autres suivront, abolissant la notion de perspective en peinture. Durant la 1re guerre mondiale, exilé à Rome, il peint l’Italienne, l’Arlequin et la Femme au Collier.
En 1925 il est un artiste accompli et reconnu. Les poètes surréalistes qu’il fréquente lui apportent un souffle nouveau. Il peint, il sculpte, se rattache à ses racines, transcrit l’univers des corridas, le Minotaure étant l’un de ses thèmes de prédilection.
Il peint Guernica en 1937, pour l’exposition universelle. La toile immense restera le symbole de la propagande anti franquiste alors que les bombardements détruisent les villes. Picasso peint ses engagements et son désespoir face aux fascistes.
Pour abriter ses amours tumultueuses tout autant que son esprit créatif, Picasso a choisi la Provence et Vallauris. Il y peindra des quantités incroyables de toiles, parmi lesquelles la Colombe, la Chèvre, la Femme à la poussette, la Petite Fille sautant à la corde.
Les expositions se succèdent. Il meurt le 8 avril 1973, auprès de Jacqueline Roque sa dernière épouse et égérie. Il laisse un héritage de 1 885 tableaux, 1 228 sculptures, 2 880 céramiques, 7 089 dessins, 30 000 estampes, 342 tapisseries, 150 carnets de croquis.
Sur l’un d’eux il a écrit « l’art est un mensonge qui nous fait saisir la vérité ».
Gravida tempor dui, vel tempus tellus.