Paul Gauguin naît à Paris le 7 juin 1848. La légende raconte qu’il est le descendant d’un vice-roi du Pérou par sa filiation maternelle. Lorsque ses parents fuient le régime de Napoléon et que son père décède au large de Punta Arena, il s’installe avec sa mère à Lima.
Rentré à Paris à l’âge de 7 ans, il suit un cursus normal avant que le vent du large ne l’appelle. Il s’engage à 17 ans dans la Marine Marchande, en direction de Rio de Janeiro. Il visite la Polynésie, les Indes, s’attachant de plus en plus à l’atmosphère de ces lieux du bout du monde.
De retour à Paris à la mort de sa mère, Gustave Arosa, son tuteur l’initie à la peinture et au marché de l’art. Il s’essaiera à la création, et collectionnera les impressionnistes. Il devient agent de change, épouse une Danoise, lui fait 5 enfants et se transforme en bourgeois.
Il rencontre Pissaro en 1 874 qui l’initiera au paysage impressionniste. Passionné de peinture il affine ses collections, achetant lui-même les toiles de Manet, Monet, Renoir, Sisley, Degas et Cézanne. L’on ressent l’influence de son maître Pissarro dans ses toiles jusqu’en 1883.
Entre 1879 et 1886, il expose avec ses pairs impressionnistes. L’un de ses tableaux d’alors le plus remarqué est « Etude de Nu ou Suzanne cousant ». On y sent le souffle de ceux qui l’inspirent Renoir, Manet, Degas.
Il commence à peindre avec sa propre intuition sans jamais renier le talent ni l’admiration qu’il voue à ses contemporains. Il quitte son emploi après le krach boursier de 1882, résolu à ne se consacrer qu’à la peinture.
“L'artiste ne doit pas copier la nature mais prendre les éléments de la nature et créer un nouvel élément.”
Vu la passion et la frénésie qui l’anime, à peine a-t-il quitté son travail que les difficultés financières se succèdent. Il survit seul à Paris avec l’un de ses fils, son travail est reconnu et apprécie, mais la misère le guette.
Il peaufine style, voyage en Martinique, où il vit dans des conditions précaires. Il rentre à Pont Aven, travaille de nouvelles théories picturales, se rend en Arles pour rejoindre Van Gogh. Mais ils s’opposent sur la manière de peindre et Van Gogh finit par se trancher l’oreille.
Après l’achat par Degas de l’un de ses tableaux, il fuit la France pour se fixer à Tahiti, curieux de la culture Maori comme ses tableaux le refléteront. Il y reste deux ans, revient brièvement à Pont Aven et fini par repartir à jamais, complètement habité par l’atmosphère polynésienne.
Après 6 ans passés à Papeete, il s’installe aux Îles Marquises. Ici sa solitude, sa détresse exacerbée ne l’empêcheront jamais de traduire la sensualité alentour, celles des femmes, de la nature, et cette couleur unique dont il dit qu’elle vibre tout autant que la musique.
Il décède le 8 mai 1903, après avoir donné une fille à la vahiné de son cœur. Son œuvre magistrale a atteint une valeur inestimable. Son tableau « quand te maries tu » représentant deux vahinés a été vendu 300 millions de dollars à un particulier, un record.
Gravida tempor dui, vel tempus tellus.