Alessandro Di Mariano Di Vanni Felipepi naît à Florence le 1er mars 1445. Certains avancent qu’il fut rapidement nommé « Botticelli « surnom que son frère lui aurait donné alors que d’autres l’apparentent à l’orfèvre Boticello, chez qui il fut placé comme apprenti.
Issu d’une famille modeste, il intègre à 20 ans l’atelier d’un moine peintre, Fra Filippo Lippi. Il s’initie à la peinture religieuse, à l’orfèvrerie, à la gravure, à la ciselure, des techniques qui influenceront la délicatesse de son œuvre.
En 1 470 il ouvre son premier atelier et les premières commandes affluent. Sa première fresque importante sera la Force, pour le Tribunal de Commerce. D‘autres œuvres majeures suivront, le Printemps, la Madone, l’Annonciation, de plus en plus proche des Médicis.
Il est appelé à Rome par le Pape Sixte IV pour peindre les fresques de la Chapelle Sixtine. La cours des Médicis encense son travail et sa créativité. Il continuera avec des thèmes mythologiques, et des tableaux sublimes dont la Naissance de Vénus et Pallas et le Centaure.
Dans ce milieu médicéen propice à l’art et à la culture, dans lequel il gravite, le talent de Botticelli exulte. Dans l’Adoration des Mages, de 1478, il se représente avec la famille Médicis. Porté par l’énergie de Côme de Médicis, passionné d’architecture, il embellira maints lieux.
Marqués par la religiosité, les anges, les créatures mythiques, les tableaux et les immenses compositions se poursuivent, sous la houlette des plus grands. Finesse, élégance, esthétisme, ses œuvres sont complexes, ciselées, invitant à plonger dans une atmosphère allégorique.
La Madone est un de ses sujets de prédilection, apparaissant dans de nombreux ouvrages. Il a fait sienne l’exaltation religieuse de l’époque. Mais ses femmes sont gracieuses, alanguis, charnelles. Il inspire Proust et tous ceux qui posent les yeux sur ses tableaux et fresques.
Lorsque le révolutionnaire Savonarole élève le bucher des vanités pour bruler œuvres et objets d’art, littérature et poésie, un grand nombre des travaux florentins de Botticelli partent en fumée. Lui même décida de les déposer dans les flammes rédemptrices.
Il fut accusé d’adhérer à cette pensée sectaire, répétant à qui voulait l’entendre qu’il regrettait s’être adonné à la peinture païenne et souhaitant se consacrer sur la peinture religieuse. Un tournant artistique qui le mit sur la paille, perdant de son prestige et de sa notoriété.
Les valeurs culturelles de la Renaissance s’étiolent tout comme les commandes du grand maître qui ne trouve plus d’écho. Le faste médicéen s’éclipse. Malgré la tourmente, Florence et le patrimoine artistique italien a gardé l’empreinte féconde de cette époque sur Botticelli.
Sa peinture se fait plus austère, mais l’héritage artistique qu’il laisse est phénoménal. Il décède le 17 mai 1510, dans sa chère Florence. Il repose en l’église Ognissanti, auprès de Simonetta Vespucci, dont le visage l’inspira pour dessiner celui de sa Vénus.
Gravida tempor dui, vel tempus tellus.