Ceux qui s’y essayèrent, bien avant d’être encensés, subirent d’abord les foudres académiques et furent targués de « peintres maudits », incompris et rejetés du monde.
Le « préromantisme » fut lancé en Espagne par Goya, osant sortir du cadre de la peinture académique pour exprimer les sentiments humains dans la déformation des corps et des visages.
En Angleterre l’on doit entre autres l’émergence du romantisme à James Mc Pherson, William Blake, Johann Heinrich Füssli. En Allemagne, les précurseurs seront Runge, Friedrich, Schinkel, en France se distinguent Anne Louis Girodet, Richard Fleury, Antoine Jean Gros.
Ils inspireront la génération suivante, leur offrant la possibilité de s’exprimer autrement dans la peinture.
La voie royale était donc tracée pour donner naissance au romantisme, peignant la réalité, les épisodes douloureux, les émotions, les angoisses, les peurs, laissant l’esprit porter le pinceau de l’artiste vers la manière dont il les ressent.
Le courant pictural du romantisme connut son apogée entre 1820 et 1850, grâce à la valeur des artistes français d’alors.
Les figures du romantisme furent Eugène Delacroix, Théodore Géricault, Paul Delaroche, Eugène Devéria, Alexandre-Gabriel Decamps, Ary Scheffer, Théodore Rousseau, Antoine-Louis Barye.
L’œuvre considérée comme la plus représentative d’alors est celle du Radeau de la Méduse, peinte par Géricault en 1819, à l’âge de 28 ans à peine.
Sa maturité de peintre, les démarches extrêmes qu’il entreprit pour figer et extraire l’essence même de cet événement tragique sur la toile, témoigne d’une vision romantique de la réalité. Les tons sont obscurs, les détails nombreux et précieux, la souffrance intérieure des personnages est palpable.
Delacroix s’exprimera de même dans sa Liberté Guidant le Peuple.
« Le romantisme transcrit sur la toile les ressentis du peintre face à une réalité, des sentiments qui constatent souvent le désarroi de cette génération d’artistes. ».
Le paysage et l’environnement prennent une grande importance dans cette peinture, pour planter le décor. S’impose aussi une certaine idée de la liberté, l’intérêt pour les guerres, la folie, les luttes intérieures et extérieures.
À partir de 1850, le romantisme cédera progressivement sa place au réalisme, et à sa transcription brute de la société.
Gravida tempor dui, vel tempus tellus.