Symbolisme
Le symbolisme est un courant artistique, littéraire et poétique qui vit le jour à la fin du 19e siècle.
Il trouve son origine dans la nécessité de contrer un monde en train de devenir bien trop rationnel et technique pour les artistes. Il incarne leur manière de lutter contre l’industrialisation, l’urbanisation, l’exode rural environnant, tout en perdurant une certaine idée de la poésie, plus allégorique et moins terre à terre.
Le symbolisme appelle à l’imaginaire dans une société qui améliore ses performances et robotise les hommes. Les artistes y défendent une certaine idée de l’art peu compatible avec les progrès et la société de consommation et d’uniformisation. Pour ces peintres, le monde ne se réduit pas à la frénésie et aux besoins du modernisme, il porte en lui d’autres valeurs, spirituelles, raffinées ou passionnées, intérieures, imaginaires, inconscientes parfois.
Il emprunte au romantisme et l’approfondit, il cerne l’indiscernable, ce qui n’était jamais transmis sur la toile, il consacre le rêve face à la réalité, le fantasme face au réel, et s’impose plus ou moins poétiquement et compris dans la peinture.
Les incontournables représentants de cet art pictural qui met en scène des univers artificiels et fantastiques, dans lesquels le naturel est le plus souvent exclu sont les suivants : le belge Félicien Rops, les Français Gaston Buissière, Puvis de Chavanne, Odilon Redon et Gustave Moreau, le norvégien Munch, l’Autrichien Gustav Klimt.
Ils s’expriment dans des œuvres précieuses et gracieuses, desquelles se dégage une impression surnaturelle, douce ou violente, exotique ou mystique, érotique ou virginal, biblique ou lyrique.
Le symbolisme, tout à sa fonction d’incarnation, peint des personnages, des situations, des décors, où le coloris or est assez présent, accentuant l’idée de lumière intérieure, de puissance de l’âme. Il apporte une vision magnifiée, intériorisée, et les êtres y semblent habités. Le symbolisme sait aussi être lugubre, angoissant, dérangeant, notamment dans les œuvres des symbolistes allemands et des tableaux comme l’ile des Morts de Böcklin, la nuit de Hodler.
Il déroute et interpelle les observateurs, les transportant dans une dimension peu commune à la peinture académique, si codifiée.
Autres mouvements
Gravida tempor dui, vel tempus tellus.
