En cette période trouble où le monde tremble, l’Espagne subi les assauts du deuxième conflit mondial, fragilisant les populations civiles plongées dans l’horreur des bombardements. Le chaos et la misère
Picasso choisit d’exprimer la souffrance de la guerre, celle qui prend la vie d’innocents. Guernica, petite ville du pays basque espagnol vient de tomber, en avril de cette même année, sous les bombes de l’armée allemande.
« La peinture n’est pas faite pour décorer les appartements, c’est une arme offensive et défensive contre l’ennemi ».
Plus de 2000 personnes périssent, essentiellement des femmes et des enfants. Picasso exprime sa rage des alliances de Franco. Lorsque les républicains seront écrasés par les franquistes, le tableau Guernica, exposé à l’étranger, fera office de propagande.
Pendant toute la dictature espagnole, il sera précieusement conservé aux États Unis. Pablo décédé en 1973 ne verra pas son tableau revenir en Espagne, après de longues années au MoMA de New York. Il est exposé au Musée Reina Sofia, à Madrid.
Guernica est un tableau immense de 7,52 m de long pour 3,51 m de large. Il est composé de couleurs monochromes qui augmentent l’impression de désolation. Il présente des formes géométriques proches de l’Art primitif Africain.
Au centre du tableau se trouve une lampe, en forme d’œil, qui peut aussi représenter celui de l’artiste et sa vision des événements. Le taureau à gauche, incarne la brutalité nationaliste. Le cheval symbolise l’innocence.
Entre le cheval et le taureau, la colombe figure la paix, impossible alors entre les deux camps. La bougie dans la main du fantôme est celle de la lumière faite à l’étranger sur la condition espagnole.
L’espoir et la vie sont représentés par l’émergence d’une fleur, alors que les personnages ne sont que souffrances. Mère, soldat, femme, prisonnier, sont entravés, blessés, soumis, déformés par la douleur physique et psychique.
Guernica est peint dans les nuances de noir et de blanc, à la manière des reportages de guerre et des photos parues alors. Un choix de couleur qui transmet et accentue une image de détresse et de dévastation.
Œuvre majeure et témoin de l’histoire, autrefois acte politique, « dernier exilé espagnol » à rejoindre le pays en 1981, Guernica a d’abord été exposé au Prado avant de rejoindre en 1992 le musée Reina Sofia.
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