Par la dimension et la position du portrait de la jeune fille, le tableau est souvent désigné comme la Joconde du Nord, révélant comme son aîné, un caractère féminin au regard spécifique. L’adolescente en buste qui y figure fixe, elle aussi, le spectateur d’une manière particulière.
L’œuvre de Vermeer incarne à merveille l’âge d’or de la peinture néerlandaise, entre 1600 et 1700. L’atmosphère qui s’en dégage parle véritablement à celui qui le contemple. Réalisé sur toile et à l’huile, de taille moyenne, elle est présentée dans un cadre en bois aux motifs floraux.
Il dévoile le buste, avec des épaules légèrement tournées vers la gauche et le visage d’une adolescente aux traits purs. Elle semble regarder celui qui l’observe et sa bouche est légèrement entrouverte comme pour parler, avec des lèvres rouges et pulpeuses. Le fond du tableau est noir.
La jeune personne affiche un turban, bleu outremer, surmontée d’une étoffe jaune assortie à sa blouse, qui pend élégamment dans son dos. Elle porte à son oreille gauche une grosse perle qui diffuse un jeu de lumière scintillant rejaillissant sur son visage.
Vermeer met en scène les perles dans ses tableaux. Symbole féminin par excellence, elles sont portées en parure. La perle de ce tableau incarne plus que toute autre la chasteté. Ses détracteurs opposent la théorie qu’il ne s’agirait pas d’une perle mais d’une simple pièce de verre.
Sa bouche charnue d’enfant, ses lèvres rosées, son regard pur et la perle contribuent à entretenir une ambiance puérile, vierge de toute malveillance à l’égard du monde. L’histoire raconte qu’il pourrait s’agir d’une des filles du peintre ou de l’une de ses servantes, inspirante à souhait.
La commande du tableau est attribuée à deux personnes sans que les spécialistes soient réellement arrêtés à l’un en particulier. Il pourrait s’agir de celle du boulanger Van Buyten, à moins qu’il n’ait été créé pour Van Ruijven, le riche précepteur et ami de Vermeer.
La jeune fille à la perle sera vendue quelques florins lors d’une vente aux enchères en 1 696. Passant dans les mains de quelques notables de Delft, il tombera dans l’oubli durant deux siècles. Apparemment non signée et poussiéreuse, un collectionneur l’achètera pour une misère.
Le collectionneur avisé, Arnoldus Andries Des Tombes, avait vu juste. Une fois la toile rafraichie, le nom du peintre dont la côte s’est affirmée apparaît. Il le léguera au Musée Mauritshuis à sa mort, en 1902. Toujours en place dans les lieux, il en est la pièce maîtresse.
En 1994, la toile a été entièrement restaurée, en public, afin de faire profiter les amateurs d’art de cette nouvelle jeunesse. L’ancien vernis jaune est enlevé et remplacé, ravivant les couleurs d’origine. Se faisant, une marque d’humidité peinte a été révélée à la commissure des lèvres.
Tel est le procédé technique que Vermeer a utilisé pour peindre son œuvre. Une méthode qui offre une apparence quasi photographique à la toile. Un effet accentué par le contraste entre la carnation douce de la peau de la jeune fille et le fond sombre. Une pure merveille.
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