Le tableau aux dimensions imposantes de 260x325cm, est présenté au grand public en mai 1 831. Il a donc été réalisé quelques mois auparavant, après les événements qui renversèrent les Bourbons. Il décrit l’assaut final et la foule hagarde et armée qui converge vers le spectateur.
L’atmosphère de ce tableau est marquée par la présence d’allégories tout en donnant la réelle impression d’un champ de bataille. La révolte y est palpable, tant dans l’allure des personnages, leurs traits, les corps qui jonchent le sol, mais aussi dans l’ambiance générale de la toile.
Delacroix est avant tout un artiste. Même si son tableau fut brandi de nombreuses fois pour incarner les révolutions, la démocratie, le peuple, il n’en reste pas moins empli de références artistiques. Une certaine ferveur romantique est palpable dans les visages et le mouvement.
Issu d’une famille de révolutionnaire, Delacroix se consacre quant à lui, essentiellement à son art, même si la révolution lui inspire de nombreux croquis. La liberté guidant le peuple est en quelque sorte sa participation aux mouvements révolutionnaires de l’époque.
L’histoire raconte que c’est à la lecture des poèmes de Barbier, la curée, et de Delavigne, une semaine à Paris, dans lesquels sont décrits les émeutiers et leur soif de liberté, qu’il la peignit. Il y ajouta des références communes au Radeau de la Méduse pour parfaire l’ensemble.
C’est ainsi que Delacroix se positionne à une époque où les diktats académiques sont très présents. C’est ainsi qu’il a choisi de faire du personnage féminin la figure centrale de son tableau. Elle semble émerger de la mythologie pour guider le peuple et les opprimés.
Dans un nuage de poussière, la foule avance, guidée par cette femme qui incarne la liberté. Les barricades sont franchies tandis que les soldats gisent au sol. Des hommes de toutes les conditions, armés et déterminés se dirigent vers le camp adverse.
Une jeune femme pieds nus, dénudée, laissant apparaître une poitrine généreuse, brandit le drapeau français d’une main et tient un fusil à baïonnette de l’autre. Elle est tournée vers la foule qui la suit, semblant l’encourager. Son habit jaune est à peine ceinturé de rouge.
La généreuse rebelle est suivie par les enfants des rues, des gavroches dont beaucoup sont tombés. Ils incarnent la jeunesse, le futur. Portant des armes et invectivant les insurgés pour les pousser au combat, l’adolescent à droite de la Liberté est une figure essentielle du tableau.
Ils sont nombreux, dépenaillés ou non à suivre la belle révolutionnaire. Un bourgeois en haut-de-forme, celui qui porte la cocarde des monarchistes et le nœud des libéraux, cet autre au foulard noué sur la tête, qui saigne. Ou encore les soldats, les étudiants, les cadavres.
Au loin apparaissent les Tours de Notre Dame. L’impression de chaos est transmise par la couleur grisâtre, poussiéreuse, relevée par des touches plus vives, de-ci de-là. Le tableau qui a inspiré l’œuvre de Victor Hugo, les Misérables, est exposé au Louvre, depuis 1 874.
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